Tout d’abord, qu’en est-il de l’homme qui a provoqué cette réaction ? Manifestement, il a continué son chemin. Mais il a quand même insulté le premier homme de l’Etat et tombe ainsi sous le coup des articles 23 et 26 d’une loi de 1881. Celle-ci définit l’insulte au Président comme « toute imputation diffamatoire de nature à atteindre le président dans son honneur ou sa dignité, toute expression outrageante, terme de mépris ou invective… ». Sous d’autres régimes, Chirac, Mitterrand, Pompidou ou autres, cet homme aurait certainement été poursuivi en justice… Mais là, rien ! J’en suis un peu étonné car je ne m’imagine pas dire la même phrase à un policier ou un gendarme ! Je serai en effet passible d’au mieux quelques mois de prison avec sursis, comme ce qui arrive souvent à des jeunes de banlieue ! Or, le chef de l’Etat a un statut judiciaire similaire aux forces de l’ordre…
Autre point qui m’ennuie dans cette affaire, c’est que Sarkozy a fait un discours important lors de ce salon de l’agriculture. Il devait y parler de la culture des OGM, des aides à la culture BIO, des problèmes de pesticides tuant les élevages d’abeilles, de la pollution générée par les élevages intensifs de porcs… mais au final, aucun écho dans la presse. Rien n’a filtré car tous les « créneaux d’infos » étaient pris par cette petite phrase… phrase que, je le répète, je ne veux pas minimiser.
Mais soyons sérieux, quasiment tous les organes de presse ne s’intéressent qu’à la forme et écartent le fond. Et quand le sensationnel prend le pas sur l’information, moi, ça a tendance à m’inquiéter sérieusement...